Joseph CARIN (1894- ? )

Joseph CARIN est né à Lourches, près de Valenciennes, le 14 juillet 1894, fils légitime de François Louis et Pauline DUSSART. Joseph est issu d'une famille nombreuse (11 enfants, l’aîné et le cadet ayant 23 ans de différence) mais en 1906, seuls 8 vivent encore avec leurs mère à Lourches (rue de Beauvois), leur père étant décédé en 1899. Pour faire simple, Joseph est le beau-frère de mon arrière-arrière-grand-mère.

Acte de naissance de Joseph CARIN daté du 15 juillet 1894
Acte de naissance de Joseph CARIN
(Source: Archives Départementales du Nord)
La rue de Beauvois à Lourches, où vit Joseph CARIN en 1906
La rue de Beauvois à Lourches
(Source: Archives Municipales de Valenciennes)

Au début de la Grande Guerre, il semble que Joseph ait d’abord été ajourné pour faiblesse par le conseil de révision de Guéret puis, cette décision aurait été annulée par celui de Saint-Omer. Je vous laisse constater par vous même la petite incohérence rencontrée au niveau des dates sur la fiche matricule.

Extrait de la fiche matricule de Joseph CARIN
Extrait de sa fiche matricule
(Source: Archives Départementales du Nord)

Joseph CARIN est incorporé au sein du 94e Régiment d’Infanterie le 2 décembre 1914 en tant que soldat de 2e classe. A l’époque, le 94e et sa division sont devant DIXMUDE, où ils relévent les fusilliers marins. C’est une zone que l’historique du 94e décrit comme « humide et boueuse où l'eau est à fleur de terre, eu chacun des nombreux troux d'obus est rempli d'eau. » Les pertes durant cette période sont surtout dues à des bombardements. Il est finalement ajourné pour faiblesse par le conseil de révision de Guéret (Creuse) en date du 18 novembre 1914. Décision annulée par celle du Conseil de révision de Saint-Omer (Pas-de-Calais) en date du 28 octobre 1914 qui le déclare bon au service. (Les dates sont celles de la fiche matricule… il semble y avoir un problème d'ordre chronologique). Il rejoint le 94e Régiment d'Infanterie en décembre 1914, soldat de 2e classe.

  • Disparu le 30 juin 1915 en Argonne
  • Prisonnier interné à Rastadt (selon sa FM)
  • Il est évacué de Darmstardt vers Schneidemühl le 4 août 1915 (selon le CIRC)
    Fiche de prisonnier issue des archives de la Croix-Rouge concernant Joseph CARIN
    Fiche de la Croix-Rouge
    (Source: Croix-Rouge)
  • Le 16 octobre 1918, il est cité comme prisonnier à Schneidemühl (selon la Croix-Rouge), pris "enfant perdu". C'est le nom que l'on donnait à une avant garde ou aux éclaireurs dans l'armée au XIXe siècle.
    Fiche de prisonnier issue des archives de la Croix-Rouge concernant Joseph CARIN
    Fiche de la Croix-Rouge
    (Source: Croix-Rouge)
  • Rapatrié le 13 janvier 1919 (selon sa FM) il devient ouvrier mineur à Roeulx et part s’installer rue de la Gare, où il épouse Félicile MIROUX, la fille légitime de Louis et Félicie NAUTET, le 17 juillet 1920. Durant l'occupation, les Allemands avaient essayé de remettre en route les hauts-fourneaux, forges et aciéries, mais la population s'y était opposéé. Ils avait donc été démontés et envoyé par train en direction de l'Empire. La ville de Roeulx avait été libérée le 20 octobre 1918, mais l'occupant, dans sa retraite, avait dédruit et incendié les établissements industriels et leurs dépots.
  • Journal Officiel n°209 page 9184 et page 9205. Médaille de bronze de la famille. Ils habitent alors à Flers-en-Escrebieux.

Le dossier disponible sur le site des Archives Nationales du Monde du Travail précise que Joseph CARIN est mineur au Groupe de Douai des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais (fosse 9) du 3 décembre 1929 au 30 avril 1944. Je ne suis pas un pro de l'histoire des Mines, mais je pense qu'il peut s'agir de la fosse n°9 de la Compagnie des mines de l'Escarpelle, un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, qui été située à Roost-Warendin. Si vous avez une information à ce sujet, n'hésitez pas à me contacter.

Toujours selon ce dossier, il serait décédé le 26 novembre 1957.