Liste des noms
- (+) décédé pendant le conflit
- AMAND Hoche
- AMAND Marceau
- AUVERLOT Alfred (+)
- BOTTIAU Raphaël Joseph
- BOUCHER Gervais
- BOURSIER Edouard
- BOURSIER Jules Henri
- CARIN Alfred
- CARIN Édouard (+)
- CARIN Jean Baptiste
- CARIN Joseph
- CARIN Léon (+)
- CARIN Théophile
- CARLIER Druon Joseph
- CARLIER Louis Abraham
- DELAUX Oscar Julien
- DUBOIS Émile Edmond (+)
- DUBOIS Jean Charles (+)
- FIEVET Auguste Victor
- FIEVET Charles Augustin
- FONTAINE Henri Gustave
- GRAIN Léon Albert
- GRAIN Louis
- HANZE Augustin (+)
- JOLY Noël Jules
- LAMANDIN Georges (+)
- LESAGE Jules Joseph
- LETIENNE Florimond
- MAGNY Jules
- MASCART Émile
- MASCART Léon
- MASCART Léon (+)
- MASCART Louis (+)
- MASQUELLIER Jean-Baptiste
- MONTFORT Etienne
- PATOU Druon Adrien (+)
- PELEZ Alfred
- ROUSSEAUX Eugène Fernand
- ROUSSEAUX Louis Henri (+)
- TAVERNE Joseph
- TIBURCE Louis
- VANESSE Alfred
- VELU Adrien (+)
Joseph CARIN (1894-1957)
Encore un membre de la famille CARIN
Joseph CARIN est né à Lourches, près de Valenciennes, le 14 juillet 1894, fils légitime de François Louis et Pauline DUSSART. Joseph est issu d'une famille nombreuse (11 enfants, l’aîné et le cadet ayant 23 ans de différence) mais en 1906, seuls 8 vivent encore avec leurs mère à Lourches (rue de Beauvois), leur père étant décédé en 1899. Pour faire simple, Joseph est le beau-frère de mon arrière-arrière-grand-mère.
Aout 1914: c'est la guerre !
Au début de la Grande Guerre, il semble que Joseph ait d’abord été ajourné pour faiblesse par le conseil de révision de Guéret puis, cette décision aurait été annulée par celui de Saint-Omer. Je vous laisse constater par vous même la petite incohérence rencontrée au niveau des dates sur la fiche matricule.
Joseph CARIN est incorporé au sein du 94e Régiment d’Infanterie le 2 décembre 1914 en tant que soldat de 2e classe. A l’époque, le 94e et sa division sont devant DIXMUDE, où ils relévent les fusilliers marins. C’est une zone que l’historique du 94e décrit comme « humide et boueuse où l'eau est à fleur de terre, eu chacun des nombreux troux d'obus est rempli d'eau. » Les pertes durant cette période sont surtout dues à des bombardements. Il est finalement ajourné pour faiblesse par le conseil de révision de Guéret (Creuse) en date du 18 novembre 1914. Décision annulée par celle du Conseil de révision de Saint-Omer (Pas-de-Calais) en date du 28 octobre 1914 qui le déclare bon au service. (Les dates sont celles de la fiche matricule… il semble y avoir un problème d'ordre chronologique). Il rejoint le 94e Régiment d'Infanterie en décembre 1914, soldat de 2e classe.
Joseph est porté disparu me 30 juin 1915 en Argonne (dans l'est de la France). Ensuite, si je me base sur les recherches que j'ai pu faire via les Archives Départementales et Croix-Rouge, ça devient un peu confus. Elles indiquent qu'il est prisonnier à Rastadt, puis écavué de Darmstadt vers Schneidemühl le 4 août 1915.
Cependant, la Croix-Rouge le site également comme prisonnier à Schneidemühl le 16 octobre 1918, pris "enfant perdu", c'est le nom que l'on donnait à une avant garde ou aux éclaireurs dans l'armée au XIXe siècle.
Le retour d'un prisonnier
Quoi qu'il en soit, Alfred CARIN est rapatrié le 13 janvier 1919. Sa fiche matricule nous apprend qu'il devient ouvrier mineur à Roeulx où il vit rue de la Gare, et épouse Félicile MIROUX, la fille légitime de Louis et Félicie NAUTET, le 17 juillet 1920. Durant l'occupation, les Allemands avaient essayé de remettre en route les hauts-fourneaux, forges et aciéries, mais la population s'y était opposée. Ils avaient donc été démontés et envoyés par train en direction de l'Empire. La ville de Roeulx a été libérée le 20 octobre 1918, mais l'occupant, dans sa retraite, a détruit et incendié les établissements industriels et leurs dépôts.
Le dossier disponible sur le site des Archives Nationales du Monde du Travail précise que Joseph CARIN est mineur au Groupe de Douai des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais (fosse 9) du 3 décembre 1929 au 30 avril 1944. Je ne suis pas un pro de l'histoire des Mines, mais je pense qu'il peut s'agir de la fosse n°9 de la Compagnie des mines de l'Escarpelle, un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, qui été située à Roost-Warendin. Si vous avez une information à ce sujet, n'hésitez pas à me contacter.
Toujours selon ce dossier, il serait décédé le 26 novembre 1957.
- Retrouvez l'histoire de votre grand-père en 1914-1918 (Archives et Cultures / Yves BUFFETAUT)
- Archives Départementales du Nord
- Prisonniers 1914-1918 (Editions Sulton / Jean-Paul BRIASTRE)
- Les archives du CICR (Comité International de la Croix-Rouge)
- Liste des soldats cités sur le site
- Comment retrouver une fiche matricule ?
- Archives nationales du monde du travail
- Histoire de Roeulx sur le site de la ville