Liste des noms

Onésime LACOURT (1889-1956)

Les premiers pas d'Onésime

Onésime Marcel LACOURT est né à Mouron (Ardennes) le 31 janvier 1889, il est le fils légitime d'Auguste Ulysse LACOURT et Clotilde Angélique JEANTY. Il épouse Germaine ARNOULD, une cousine de mon arrière-grand-père, le 6 décembre 1913 à Bétheniville (Marne). Le nom de famille LACOURT a pour origine le surnom du propriétaire d'une "cour", il n'est pas à prendre au sens actuel, mais plutôt dans celui de "toute la maison" ou "toute la ferme".

Acte de naissance de Onésime Lacourt daté de 1889
Acte de naissance reconstitué (1889)
(source: Archives Départementales des Ardennes)

Onésime et l'armée

Sa fiche matricule (n°1544 du bureau de Mézière pour la classe 1909) nous permet d'en savoir un peu plus sur son parcours au sein de l'armée française. Il est inscrit sous le n°3 de la liste de Grandpré, puis est incorporé au sein du 14e Régiment de Dragons le 1er octobre 1910 où il arrive le même jour. Il devient trompette le 13 octobre 1911, et est envoyé dans la disponibité le 28 septembre 1912 avec le certificat de bonne conduite accordé.

Extrait de la fiche matricule de Onesime Lacourt
Extrait de sa fiche matricule
(source: Archives Départementales des Ardennes)

Sa présence dans l'armée active de 1910 à 1912 explique sans doute le fait qu'il n'est pas sur le recensement de Mouron pour l'année 1911. Toutefois, j'y ai trouvé Ulysse LACOURT et Clotilde Angélique JEANTY, ses parents, ainsi que sa soeur Lucienne (née en 1898 à Mouron). La petite famille vit "grande rue" à Mouron, où Ulysse est fermier.

Onésime et la Grande Guerre

Comme la plupart des hommes de sa génération, Onésime est rappelé à l'activité par l'ordre de Mobilisation Générale. Il rejoint le 30e Régiment de dragons le 3 aout 1914, puis passe au 5e Régiment de Cuirassiers le 7 janvier 1917. Il est démobilisé le 17 juillet 1919 et se retire à Courtisols (Ardennes).

Onésime est plusieurs fois blessé durant la Campagne contre l'Allemagne, il est évacué une première fois le 28 avril 1917 sur l'ambulance 1/89 secteur 79, puis passe à l'Hôpital de Campagne n°78 de Meaux du 30 avril au 8 mai 1917. Il est blessé une seconde fois le 4 avril 1918 à Castel (Somme) et est évacué sur l'Hôpital de Campagne n°4 de Niort où il séjourne du 6 avril au 12 avril 1918.

Les ruines de Castel pendant la Grande Guerre
Les ruines de Castel après l'attaque du 12 juillet 1918
(source: Gallica/BNF)

Malade, il est évacué sur l'Hôpital 95 de Clermont-Ferrand du 4 mai au 10 mai 1918, puis à l'hôpital temporaire n°78 du Mont-Dore du 10 mai au 26 mai 1918.

Il est cité à l'ordre du régiment n°78 du 6 janvier 1919 : "Patrouilleur d'elite au groupe grand du régiment, à confirmé ses qualités de combattant énergique et décidé au saillant de Moreuil. Blessé au cors du combat, revenu à sa section, s'est fait de nouveau remarquer par son allant dans patrouilles aux Epargnes en aout 1918".

Il est titulaire de la Croix de Guerre, et reçoit un diplôme d'ancien combattant le 20 juin 1932. Son acte de naissance reconstitué disponible aux archives départementales des Ardennes précise que Onésime est décédé le 18 novembre 1956 à Saint-Laurent (Ardennes).