Liste des villes
Les hôpitaux du Nord pendant la Grande Guerre
Condé-sur-l'Escaut
Dans son ouvrage sur les fortifications de la ville de Condé-sur-l'Escaut publié en 1978, Guy Capelle précise qu’il n'existe pas d’hôpital civil et/ou militaire sur la place-forte de Condé. Les militaires malades sont envoyés à l’hôpital militaire de Valenciennes. Une question que je me pose toutefois : était-ce encore le cas lors du premier conflit mondial ? N'hésitez pas à me contacter si vous avez l'information.
Denain
Dunkerque
L'hôpital bénévole n°32 bis
Dès le début des hostilités, l'administration civile des hôpitaux de Dunkerque a mis à la disposition du Service de Santé des établissements de Rosendaël. L'hôpital civil de Rosendaël a constitué, à lui seul, l'hôpital bénévole n°32 bis, importante formation de 337 lits comprenant des services de grande chirurgie, de médecine, de contagieux et de malades mentaux. Près de 17000 malades et blessés y ont été hospitalisés.
Lille
L'hôpital des bleuets
A Lille, un immeuble est acquis en 1909 par Auguste Lemay, l’administrateur des Hospices Civils de Lille, qui juge indispensable la création d’un établissement spécial pour les jeunes garçons orphelins qui loge à l'Hospice Comtesse avec les vieillards, et 95 "bleuets" s'y installent finalement après la guerre 1914-1918. Pendant la première guerre mondiale, la Maison Auguste Lemay, dite aussi des Bleuets, sert d'hôpital pour les malades atteints de diphtérie.
Lourches
L'hôpital militaire
L'école Voltaire de Lourches fut transformée en hôpital militaire, équipé de trois blocs opératoires. Les blessés et malades transportables étaient évacués vers Valenciennes par le tramway, à l'époque à vapeur, transformé en train sanitaire.
Montigny-en-Ostrevent
Le sanatorium
En 1905, Albert Calmette, directeur de l'Institut Pasteur de Lille, crée à Montigny-en-Ostrevent un sanatorium familial (établissement de santé spécialisé dans la lutte contre la tuberculose, dit familial car visant à ne pas rompre les liens familiaux pendant les soins). Il lui a fallu beaucoup d'efforts pour en trouver le financement. L'établissement est inauguré le 5 octobre 1905 par le Président de la République Émile Loubet, en présence des membres du Congrès international de la tuberculose, réuni à Paris à ce moment-là. Il ouvre le 5 octobre 1905. En revanche, en janvier 1908, la présence d'enfants accueillis au sanatorium à l'école communale provoque une grève.
Le sanatorium ayant été évacué en août 1914, aussitôt après l’ouverture des hostilités, l’armée allemande le réquisitionna pour en faire un hôpital militaire qui fonctionna pendant toute la durée de la guerre avec une capacité d’accueil accrue par l’adjonction de baraquements. En revanche, en octobre 1918, elle emmena dans sa retraite précipitée tout le matériel médical et le mobilier hospitalier transportables et, afin de rendre l’édifice inutilisable dans immédiat, elle fit dynamiter les locaux techniques : salle des machines et installations d’épuration des eaux. Puis l’armée anglaise réquisitionna à son tour les locaux où elle s’installa pour de longs mois, ce qui contribua à accroître encore un peu plus les dégradations.
Roubaix
L'hôpital de la Fraternité
Saint-Saulve
L'hôpital allemand
Durant la Grande Guerre, beaucoup de bâtiments de Saint-Saulve, à côté de Valenciennes, sont réquisitionnés par l’occupant allemand. C’est ainsi que le séminaire est transformé en hôpital dès le mois de novembre 1916. C’est à la mairie de payer les ouvriers qualifiés chargés de transformer l’établissement en hôpital militaire. De la même façon, les écoles de Saint-Saulve deviennent des prisons pour les soldats russes et anglais qui sont tous par ailleurs astreints à un travail très dur et sont maltraités.
Tourcoing
Le sanatorim (Hôpital Gustave Dron)
De 1915 à 1918, le sanatorium de Tourcoing est occupé par l'armée allemande qui le transforma en lazaret pour typhiques. Certains convalescents sont alors transférés à Hospice d'Havré et à l'Hôpital Civil, alors que d’autres sont renvoyés chez eux. Le personnel fut muté à l'hôpital. Suite au départ des troupes allemandes, l'armée anglaise y installa une ambulance jusque fin avril 1919.
Après 1918, une École de Rééducation des mutilés de guerre est créée. Puis, en 1923, un pavillon traitant des affections pulmonaires est ouvert.
Valenciennes
L'hôpital mixte
L'hôpital mixte de Valenciennes était situé dans l'une des ailes de l'hôpital Général (aujourd'hui connu sous le nom d'Hôpital du Hainaut).
Les hôpitaux auxiliaires n°2 et 2 bis
Dés 1914, la Société de Secours aux Blessés Militaires (S.S.B.M.) met en place deux hôpitaux auxiliaires situés au collège Notre-Dame (hôpital auxiliaire n°2) et au collège de jeunes filles (hôpital auxiliaire n°2 bis). Ils fonctionnent jusque novembre 1915, date à laquelle les Allemands occupent les structures sanitaires de la Valenciennes.
Au collège de jeunes filles de Valenciennes, le futur Lycée Watteau, les premiers blessés du 26e R.IT sont accueillis, à partir du 24 aout 1914, par Mademoiselle Rosier, directice de l'établissement nommée administratice de l'ambulance, qui avait suivi dès 1913 des cours de formation d'infirmière dispensés par le Docteur Mariage à l'Hôtel de Ville de Valenciennes. Certains professeurs de l'époque sont par ailleurs enrôlées comme infirmières auxiliaires: Mesdemoiselles POETTE, SALADIN, LERAY, PARLIER et TULOU.
En 1915, l'armée allemande prend possession des lieux, le "collège-hôpital" devient un lazaret...
Zuydcoote
Le sanatorium
Le sanatorium de Zuydcoote a été inauguré le 25 juillet 1910. En 1914, il accueille 1 400 enfants. Trois fermes alimentent l'établissement.Il servit d'hôpital militaire pendant les deux conflits mondiaux. Il a notamment été le théâtre du rembarquement des Britanniques et des Français lors de l'Opération Dynamo. Intégré dans la ligne de défense allemande, il était complètement en ruine à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Il devient sanatorium national en 1924.
- The Yser and the Belgian coast (Guide Michelin, vers 1920)
- Le sanatorium familial de Montigny-en-Ostrevent
- Pôle Ressources du Patrimoine Hospitalier et Médical du Nord
- Archives Municipales de Valenciennes
- Médiathèque de Roubaix
- Quelques mots sur l'histoire de la ville de Lourches (R. LESAFFRE, 1964)
- Science et dévouement (publié en 1918)
- Le siècle du Lycée Watteau
- Delcampe : Acheter et vendre ses objets de collection
- La commune de Saint-Saulve pendant la Première Guerre Mondiale (Bernadette Dupont-Carpentier, CAHV, 2014)