Le camp de prisonniers de Puchheim

Mise en garde: Certaines photographies portent la mention "source allemande", cela signifie qu'elles sont issues d'ouvrages allemands et qu'elles ne sont donc pas très objectives. De la même façon, certaines de mes sources ont été écrites pendant le conflit, ou dans les années qui ont suivi, et sont donc à remettre dans le contexte de l’époque.

Les premiers prisonniers de guerre sont internés sur le site de l'ancien aérodrome dès octobre 1914, entre 700 et 850 Français sont alors cantonnés dans les hangars. L'expansion dans un camp de prisonniers de guerre régulier s'est faite très rapidement. L'année suivante, Puchheim est le deuxième plus grand camp de Bavière après Grafenwöhr.

En 1917, un total de 40 casernes et divers bâtiments agricoles avaient été érigés. Le 21 août 1917, l'administration du camp recensait 16 141 prisonniers venus de France, de Russie, d'Italie et d'Angleterre. La plupart des prisonniers travaillaient à l'extérieur du camp. Dans la région de Puchheim, ils ont creusé plusieurs tranchées pour drainer la lande comme le Mühlstetter Graben, qui existe encore aujourd'hui. En outre, les prisonniers ont été utilisés comme mineurs près de Penzberg, dans la construction d'une usine d'acétone Wacker-Chemie GmbH et dans l'agriculture.

En 1918, les prisonniers de guerre russes étaient utilisés pour le ramassage des ordures à Munich. Au moment de l'armistice, le camp était clairement surpeuplé de 24 764 prisonniers (dont 14 072 Russes et 10 692 Français) et de 3 800 gardes. Le camp ne fut pas dissous avant le rapatriement des derniers prisonniers en 1920.

Une partie de football au camp de prisonniers de Puchheim pendant la Grande Guerre
Une partie de football au camp de Puchheim
(source: Clio Team)

Entre 1915 et 1919, 585 prisonniers sont morts de la grippe espagnole, dont environ 350 seulement entre novembre 1918 et février 1919. Alors que les Français décédés ont été transférés dans leur patrie après la guerre, les ossements de 321 Russes sont restés dans le cimetière dit russe de la Lagerstraße. Le 17 octobre 1917, le Nonce apostolique Eugenio Pacelli visite le camp.