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Le camp de prisonniers de Cassel

(source pour le fond de carte: BNF - Gallica)
Le journal intitulé "La Guerre mondiale : bulletin quotidien illustré" et daté du 21 avril 1916 donne la description du camp de Cassel, d'après le récit qu'une source privée aurait transmise au Comité International de la Croix-Rouge. Il décrit le camp de Cassel (en Hessel) comme étant situé à l'extérieur de la ville, sur un emplacement ouvert. Il se compose de grandes baraques en bois à deux étages, divisées en quatre pièces et accueillant 125 hommes. Chaque barraque contient également un bureau de sous-officiers allemands assistés par deux ou trois employés français. A côté de ce bureau se trouvait un magasin (couvertures et autres effets). A l'autre extrémité de la barraque, un "lavoir" pour la toilette et un grand fourneau à eau chaude.

(Le Globe, Revue genevoise de géographie, tome 58 (1919))
Comme d'autres camps, Cassel comprend aussi un bureau de poste, une buanderie, des bains, une cantine où un "club gastronomique" propose des petits plats changeant de l'ordinaire pour la somme de 10 pfennings et un accès aux principaux cultes (voir plan ci-dessus).
L'épidémie de Typhus qui a ravagé les camps de prisonniers durant le début de l'année 1915 n'a pas épargné Cassel. En juillet de la même année, un docteur rapatrié du camp de Cassel témoigne de l'épidémie qui a fait plus de 2000 victimes : "Je n'oublierai jamais, dit-il, le découragement affreux et la profonde pitié dont je fus saisi le jour où je fus chargé de faire la visite de la baraque de la 19e Compagnie, transformée en lazaret d'isolement de fortune - (on avait plus de place dans le lazaret du camp) - et dans laquelle gisaient lamentablement plusieurs centaines de soldats français atteints de typhus, dont beaucoup étaient à l'agonie. L'encombrement était tel que je devais enjamber des moribonds couchés à terre, souvent souillés de leurs déjections."