Connaissez-vous Charles d’Eon de Beaumont, dit aussi “le Chevalier d’Eon” ? Outre ses activités d’espion, de diplomate et d’écrivain, il est surtout célèbre pour avoir été fait spéculer sur son genre après 49 ans de vie en tant qu’homme, et 32 ans en tant que femme. Sa vie a inspiré La Rose de Versailles, un manga publié en 1972 que les fans d’animés japonais connaissent peut-être sous le nom de Lady Oscar. Cette histoire m’a donné envie de vous parler des sœurs Fernig, deux jeunes femmes qui ont donné leur nom à une rue située à Valenciennes (Nord).
Marie-Françoise-Théophile-Robertine, dite Théophile, et Marie-Félicité-Louise, dite Félicité, sont deux sœurs nées à Château-l’Abbaye respectivement le 17 juillet 1775 et le 17 mai 1770. Elles sont les filles de Louis Joseph de Fernig, commandant de la Garde Nationale en 1789, et de Marie Adrienne Bassez, fille d’un cultivateur d’Estreux (Nord).
Des engagées volontaires dans l’armée
En 1792, les deux sœurs rejoignent les rangs de la Garde Républicaine de Mortagne-du-Nord, où leur père est commandant des guides. Elle participent à la défense de la toute jeune République française face aux armées de la Première Coalition, et combattent à Valmy (20 septembre 1792), Jemmapes (6 novembre 1792), Anderlecht (13 novembre 1792) ou encore Neerwinden (18 mars 1793). Membres de l’état-major du Général Dumoustier, elles le suivent lors de son exil (il est opposé à la République) et reprennent ce que la littérature du XIXe siècle appelle « le costume de leur sexe ».
De l’exil à l’hommage
Si Théophile s’éteint sans descendance à Bruxelles (Belgique) le 2 aout 1819, la vie en exil est l’occasion pour sa sœur Félicité d’épouser le capitaine belge François Joseph Herman Van der Wallen le 17 aout à Bruxelles. Elle est décédée le 4 aout 1841 à Bruxelles.
En 1912, Ernest Laut, rédacteur en chef du « Petit Journal », crée un comité qui a pour but d’élever un monument en hommage aux sœurs Fernig, les deux héroïnes des guerres de la Révolution. Le comité, présidé par le vice-président du Sénat Maxime Lecomte, choisi le sculpteur Henri Désiré Gauquié et l’architecte Henri Guillaume pour la réalisation. Inauguré à la fin du mois de juillet 1914, le monument est détruit le 8 novembre 1918, lors d’une explosion qui détruit une grande partie de la commune de Mortagne-du-Nord.
Salut à toi ! Si tu es un visiteur du futur qui lit vient lire mon modeste blog, sache que nous sommes en 2021 après JC, un type que des romains ont mis sur une croix qui n’était peut-être pas vraiment une croix. Un jour de te raconterai peut-être, mais là on va s’éloigner du sujet, et il faut franchement que j’arrête de partir dans tous les sens quand j’écris un article. J’ai toujours été comme ça, j’ai toujours vécu avec cette sensation étrange de ne pas pouvoir mettre de l’ordre dans mes idées. Tu connais la série “Il était une fois la vie” ? Bah tu vois, je pense que mon Maestro est tête en l’air. Un brin d’ADN qui passe et hop ! Il perd quelques minutes de concentration et quitte du regard le grand ordinateur de la vie.
Bref, comme je le disais toujours à l’heure, nous sommes en 2021 et toute la Gaule est occupée. Pour te résumer un peu la situation, nous faisons face à un virus qui n’est pas sans rappeler la grippe espagnole qui a touché le monde après la Première Guerre Mondiale (Oui… il faudrait expliquer pourquoi elle est espagnole, mais si je réponds à toutes tes questions, je vais vraiment perdre mes lecteurs, alors laisse-moi continuer tu veux ?). Peut-être que les pros de la santé vont m’en vouloir de faire un parallèle entre les deux situations, mais comme je le dis depuis tout à l’heure, j’ai besoin d’être bref pour éviter de perdre mes lecteurs. Pour lutter contre ce virus, les gouvernements ont mis à place tout un tas de mesure. Pour ce que j’ai compris, il s’agit de limiter un max les flux de population. Parmi les mesures, il y a la fermeture de certains lieux de culture comme les musées.
Tiens… j’y pense… tu connais l’histoire de la naissance du Musée des Beaux-Arts de Valenciennes?
Un musée à l’Académie des Beaux-Arts dès 1801
Il est né en 1801. A l’époque, il est encore lié à l’Académie des Beaux-Arts et l’acquisition des œuvres se fait surtout par des dépôts de l’État ou par des achats (à partir de 1827). Faute de place à l’Académie, le petit musée s’installe à partir de 1834 à l’Hôtel de Ville de Valenciennes, mais très vite, là aussi on manque de place. La disparition des remparts à la fin du XIXe permet d’agrandir la Place Verte et le conseil municipal décide, le 18 juillet 1893, d’édifier un Musée des Beaux-Arts qui sera destiné à accueillir et exploser toutes les collections qui commencent à s’agglutiner au premier étage de l’Hôtel de Ville de Valenciennes.
L’inauguration d’un nouveau bâtiment en 1909
Il faut attendre le 27 juin 1909 pour qu’un bâtiment dédié soit inauguré après 4 ans de travaux. Cette inauguration fait suite à un concours qui avait été organisé en 1897 et où divers projets avaient été proposés. C’est finalement celui de Paul DUSART, un architecte valenciennois (second grand prix de Rome) qui avait été retenu et une loterie avait été organisée et avait permis de récolter 720 000 francs de l’époque pour financer le projet.
Tu es toujours là ? Si un jour tu viens te promener à Valenciennes, je t’invite à regarder attentivement les murs extérieurs du musée, ils sont encore plein de traces des deux conflits mondiaux qui ont eu lieu au début du XXe siècle. Il y a le même genre de souvenirs sur les murs de l’ancien Hôpital du Hainaut, du côté de la Coulée Verte. D’ailleurs, il faut savoir qu’à la fin de la Grande Guerre, l’occupant allemand avait évacué les œuvres vers Bruxelles via des péniches. Il faut attendre 1920 pour qu’elles soient de retour. Les œuvres voyageront de la même façon en 1940, mais cette fois vers un château breton.
C’est la fin du petit voyage spacio-temporel du jour, tu peux librement reprendre le cours de ta vie en attendant le prochain épisode qui t’emmenera une nouvelle fois explorer le passé.
Publié le 5 août 2014 par Alexis | catégorie: Vie du blog
A l’origine, je devais continuer ma série d’articles sur le thème de la Première Guerre Mondiale en vous parlant de mes poilus sur mon site Genealexis. Mouais… dit comme ça, je m’aperçois que c’est loin d’être génial.
J’aurais certainement pu trouver une autre façon d’introduire la chose ? Peut-être que la solution était de vous raconter comment certains hommes de ma famille sont partis la fleur au fusil pour une guerre qu’ils pensaient courte ? Je suis désolé, mais je ne veux pas rentrer dans ce jeu-là.
Il y a bien eu des scènes festives, avec des wagons et des fusils fleuris, mais c’est surtout dû au fait que le départ des troupes était fortement ritualisé : discours d’officiers, défilés dans la ville des casernes aux gares. Il ne faut pas oublier non plus que la loi sur l’état de siège du 3 avril 1878 attribue aux autorités militaires un large pouvoir, en particulier celui de sanctionner toute parole opposée à la guerre. On peut donc facilement comprendre que les mobilisés et les civils n’avaient pas vraiment le choix, mieux valait dire que l’on était “pour la guerre”. Si vous n’êtes pas convaincus, je vous invite à lire le mémoire d’Yves POURCHER intitulé « Les clichés de la Grande Guerre ».
Je vous propose donc, à travers ce site, un résumé des découvertes que j’ai eu la chance de réaliser à propos des membres de ma famille qui ont participé à la Première Guerre Mondiale. Vous allez ainsi découvrir que certains ont été faits prisonniers et emmenés en Allemagne, que certains ont été blessés en défendant leur patrie et enfin que d’autres sont morts pour leur patrie. Ce site est avant toute chose là pour rendre hommage à tous les soldats de la Der des Der, qu’ils soient Poilus en France, Landsers en Allemagne, Tommies en Angleterre, Diggers en Australie, Jass en Belgique, Sammies aux États-Unis ou encore Mehmetçik en Turquie (Empire Ottoman).